Par Stephane Merabet-Arrami
Créé 03/28/2009 - 09:52
Tizi-Ouzou
Après Vgayet, l'acte II de la visite de Boutef en Kabylie à Tizi Ouzou
Quelques bus ramenés des environs de la Kabylie et une poignée de petits kabyles de service n'ont pu donner à la visite de Bouteflika l'éclat rêvé par le petit dictateur de Nedrouma. Pourtant, le nain a déclaré "pouvoir mourir en paix" maintenant qu'il a eu le privilège de fouler du pied le sol de la Kabylie. La sacralité de la terre kabyle pourrait constituer le seul point commun avec les habitants de cette contrée.
En effet, Bouteflika a eu l'honneur de disserter un discours insipide de... 17 mn du haut de son perchoir, alloué pour l'occasion, par Aussarès, nom de guerre donné au sieur Ould Ali El Hadi, disciple de Amara Ben Youmes et de Khalida Toumi qui l'a nommé au double poste de directeur de la maison de la culture et à la tête de la direction de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou. Ce sentiment trouve effectivement son explication, car, Bouteflika, connait et reconnait la valeur de la région et de ses habitants.
N'est ce pas une injure à l'encontre des autres régions de l'Algérie où il s'est pavané durant des heures et dont l'accueil "chaleureux" des villes a demandé beaucoup moins de figurants qu'à Tizi Ouzou ?
Le staff de la campagne électorale, notamment la section de Tizi Ouzou, ont jugé utile de conseiller Boutef de ne pas se rendre dans la ville des genets un jour de semaine. Il lui on suggérer le vendredi, journée durant laquelle les artères de la ville sont vides. Cette situation est favorable au moins pour une raison : durant les jours ouvrables, Tizi Ouzou est active grâce aux habitants des communes avoisinantes. Moins ils sont dans les rues, plus Bouteflika et ses serviteurs se sentiront en sécurité et éviteront d'être submergés par les conspuassions.
Environ 20.000 éléments des différents corps de sécurité (policiers, gendarmes,agents DRS, garde rapprochée), hélicoptères, véhicules blindés en stationnement, suspension du réseau téléphonique, etc. Autant de dispositions et de prédispositions qui rappellent la visite d'un gouverneur durant l'ère coloniale pour n'effectuer, en final, qu'un parcours dequelques mètres : du siège de la Sonade à la maison de la culture !L'ENTV (la télévision scatologique algérienne) s'est armé de pas moins de 13 caméras pour filmer la petite ruelle Houari Boumediene à partir de différents angles. Les téléspectateurs ne connaissant pas l'endroit auront l'impression d'une "procession" évoluant le long d'une avenue principale alors qu'en réalité il ne s'agissait que d'une foule compacte amassée sur les abords d'une petite artère secondaire. Les images montées par l'unique et le traitement de l'information réservé par la télévision du pouvoir n'afait que renforcer le sentiment de grandeur des Kabyles. Ils auront compris que quelques secondes d'images fabriquées à Tizi Ouzou valent la campagne entière de Bouteflika au niveau national.Point de slogans spontanés à l'éloge du seigneur du moment, aucune âme sur les balcons donnant sur la ruelle abritant la mise en scène pour lancer des confettis de bienvenue, le genre d'images pourtant diffusées sans cesse à partir de toutes les villes d'Algérie en dehors de la Kabylie.
En comparant toutes les couvertures médiatiques des sorties bouteflikiennes durant le journal télévisé du 20 heures, force est de constater que la partie consacrée aux prises de vue extérieures dans la ville de Tizi Ouzou et de loin la plus réduite. 80% du temps a été consacré pour les plans intérieurs. La salle des spectacles ne peut contenir plus de 800 personnes. C’est le nombre des invités triés à la volée par l’administration locale.Scouts, croissant rouge et autres conglomérats de pseudo collectifs qui tournent en orbite autour de la sphère du président usurpateur qui a modifié la constitution (désormais en « c » minuscule) afin de briguer un misérable troisième mandat.La comédie étant loin de connaître son épilogue, Bouteflika déclara à propos des événement tragiques de 2001 qui ont provoqué l’assassinat de 126 jeunes : « Je le dis devant la nation : dans ma position, je ne savais pas qui, de ce côté ou de l’autre côté, a provoqué cette tragédie ». Une autre raison pour démissionner !
Par Kabylium
Couverture de l’ENTV
samedi 28 mars 2009
La Kabylie résiste par le mépris
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